( chaque petite vignette ouvre une page avec le dessin de la miniature )

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vendredi 10 Février 2006

après un long voyage de 600 km, et beaucoup de mornes paysages, de villages presqu'abandonnés, j'ai atteint Verdun par la voie sacré. Il fait assez froid pour se couvrir, mais pas suffisamment pour ne pas aller sur les lieux de la bataille de 1916. Je quitte la ville après un passage à l'office de tourisme, d'où je ressort avec entre autres un excellent guide de randonnée sur les sites les plus intéressants du champ de bataille. Je me dirige d'abord vers les hauteurs au nord est de Verdun, buts de l'effort principal des unités allemandes en février 1916, il y a 90 ans. Là se trouve les lieux les plus visités par les touristes, les forts, l'ossuaire de Douaumont et le musée mémorial de Fleury.

Premier objectif, le musée mémorial de Fleury. Construit à l'emplacement de la gare du village détruit de Fleury, ce musée abrite une large collection d'uniformes, de décorations, d'équipements des deux armées opposées. Le premier niveau est constitué de vitrines et de panneaux avec notamment une exposition sur l'aviation. Le second est un diorama à l'échelle 1 d'un morceau du champ de bataille entouré de gros matériel, de canons et d'un camion français identique à ceux qui parcoururent la voie sacré ravitaillant le front pendant la bataille. A la sortie passage obligé par la librairie du musée. Le village de Fleury fut au centre de la bataille en juin 1916, pris puis perdu 16 fois. Il ne reste rien du village ravagé par les bombardements qui ont laissé le terrain couvert de cratères. Les emplacements des maisons sont signalés par des petites stèles. Des trous d'obus sont remplis d'eau couverte d'une fine couche de glace.

Fleuy Fleury Fleury

le mémorial de Fleury

Je me rends ensuite vers l'ossuaire de Douaumont qui est tout proche, il est 12 h et l'ouverture est à 14 h, direction la tranchée des baïonnettes en contrebas du fort. Un monument abrite la sépulture de soldats français du 137ème régiment d'infanterie, tués pendant les tentatives de reprise du fort de Douaumont en juin 1916. Cette sépulture fut l'objet d'une légende montée en épingle par des journalistes et qui disait à peu près ceci : des soldats français furent ensevelis debout, les armes à la main pendant le bombardement de leur position, ne laissant dépasser de la terre que le canon de leur fusil au bout duquel pointait une baïonnette. Le monument fut érigé grâce à l'aide de riches américains. Des recherches par les services des sépultures de soldats en 1920 ont permis d'établir la vérité : les soldats morts n'étaient ni debout ni couchés dans la tranchées et furent probablement inhumés par les allemands qui indiquèrent la tombe à l'aide des fusils enfoncés dans le sol ( les baïonnettes furent sans doute ajoutées après guerre pour faire sensation, le bourrage de crânes n'ayant pas cessé en novembre 1918 ). Le sol ne semble pas avoir été touché depuis la guerre, hormis pour découvrir la vérité quant à la destination de cette tranchée, cela donne une idée de la couleur et la forme que devait avoir l'ensemble du paysage à l'époque des combats.

La tranchée des baïonnettes la tranchée des baïonnettes  

Je rejoins le fort de Douaumont vers 13 h, il ne se visite qu'à partir de 14 h. J'en profite pour faire le tour extérieur du fort. On peut se rendre compte de l'intérêt qu'il y avait à tenir cette position qui domine largement les alentours. Le vent qui souffle sur cette hauteur accentue largement la sensation de froid, il neige légèrement. En attendant l'ouverture du fort je pars me promener sur un chemin qui mène à un monument élevé pour le 74ème régiment d'infanterie qui connut des pertes terribles en tentant de reprendre le fort en mai 1916. Le sol boisé ne connaît pas le moindre mètre carré de surface plane, ce n'est qu'une succession de trous d'obus. Je visite le fort à 14 h, puis entame une conversation intéressante avec la personne qui tient la caisse, nous discutons de la bataille devant une carte murale en relief qui donne une meilleure idée de la géographie de la région et des phases de la bataille entre février et décembre 1916. Manifestement ce monsieur très sympathique aime parler de la bataille de Verdun.

Le fort de Douaumont
Le fort de Douaumont
Le fort de Douaumont
Le fort de Douaumont

Je me dirige ensuite vers l'ossuaire de Douaumont. Il s'agit d'un long bâtiment surmonté en son centre d'une tour qui domine le cimetière immense à ses pieds. L'intérieur de l'ossuaire ressemble à celui d'un tunnel, les parois sont couvertes d'inscriptions gravées à la mémoire d'un soldat ou d'une unité ayant pris part à la bataille de Verdun. Au niveau le plus bas une salle de cinéma jouxte une librairie. Des appareils de visionnage permettent de voir de très belles et très terribles photos en relief.

L'ossuaire de Douaumont
le cimetière de Douaumont
La stèle du Lieutenant colonel Driant
L'hotel

La journée est bien avancée, et la lumière décroît; je me hâte de reprendre la route pour faire le tour complet du massif qui va de Verdun au bois des Caures, à Vaux, et retour à Verdun. Je fais une longue halte au bois des Caures sur les lieux des premiers affrontements sanglants du 21 et 22 février 1916. Retour à Verdun vers 18 h, je m'arrête au cimetière du Faubourg Pavé, car un ancêtre (?) y repose, mais il fait trop sombre pour lire les plus de 5000 plaques nominatives. On attendra demain, retour à l'hôtel.

Samedi 11 février 2006

je repasse de bonne heure au cimetière du Faubourg Pavé, à la sortie de verdun. Le gardien me donne un indice afin de ne pas avoir à lire toutes les plaques nominatives : un numéro est indiqué sur chaque tombe. Je connais le numéro de la tombe, trouvé sur le site du ministère de la défense, il suffit de compter le nombre de tombes par rang, puis de se diriger vers la direction de celle recherchée. Ceci fait, je finis par trouver celle de Jean Pierre Guillerm soldat au 128 ème régiment d'infanterie, tué le 19 juillet 1915, en participant peut-être aux combats sur la tranchée de Calonne au sud de Verdun. Je ressens une grande émotion de trouver le même nom que le mien au milieu de plus de 5000 autres inconnus.

Tombe de Jean Pierre Guillerm

La seconde journée à Verdun est placée sous le patronage de deux écrivains combattants. D'abord Maurice Genevoix, qui a écrit l'un des plus vivants témoignage de la vie au front ( c'est subjectif, je ne les ai pas tous lus ) , du début de la guerre jusqu'à la grave blessure reçue en avril 1915 qui le fera réformer. Je me rend aujourd'hui à la crête des Eparges, au sud de Verdun. Cet observatoire occupé par les allemands dès le début de la guerre fut le théâtre de combats meurtriers. En février 1915, le 106 ème régiment d'infanterie auquel appartenait le sous-lieutenant Maurice Genevoix monta à l'assaut de la crête, et en conquit un versant, l'autre restant allemand. L'assaut, ainsi que les contre attaques qu'il provoqua sont minutieusement décrit dans son livre << Ceux de 14 >>. Pendant cette bataille, le meilleur ami de Maurice Genevoix, Robert Porchon, avec qui il avait combattu et vécu depuis le début de la guerre fut tué par un éclat d'obus. A nouveau grande émotion de se retrouver devant quelqu'un qu'on pense avoir connu. Le cimetière du Trottoir n'est pas très grand. Il s'étend au pied de la crête des Eparges près d'un bois de sapins magnifiques. La pente descend vers une zone nommé le ravin de la mort par les soldats qui savaient ce dont ils parlaient.

Le cimetière du Trottoir
 

Je rejoins ensuite au sommet de la crête le monument du 106 RI. Un chemin enneigé amène du monument au point X, l'extrémité de la crête, observatoire magnifique sur la plaine de la Woëvre. Le sommet de la crête est défoncé par les entonnoirs de mines françaises et allemandes.

cratère mine
point de vue

Je reviens vers mon point de départ par la face tenue par les allemands qui surplombe le village de Combres, et tombe par hasard sur un obus de mortier rouillé déposé sur le bord du chemin. Méfiant je me contente de le dessiner. Je redescend ensuite sur la face française et trouve de nombreux boyaux et quelques traces de tranchées creusées au sommet de la pente conquise le 17 février 1915. Il est difficile d'imaginer que ce paysage idyllique puisse avoir été tel que sur les photos vues hier à l'ossuaire de Douaumont.

entrée d'abri ou de tunnel
projectile de mortier

Non loin de là se trouve un autre lieu relié à un écrivain. Il s'agit d'Alain Fournier, auteur du << Grand Meaulnes >> tombé lors d'une patrouille avec 20 autres français près de la tranchée de Calonne. Je me rend sur le lieu de la découverte en 1991, grâce aux recherches de Michel Algrain, de la fosse où furent enterrés les 15 tués lors de l'affrontement ainsi que les 6 blessés achevés d'une balle dans la tête. Il s'agit d'une modeste clairière en pleine forêt; la fosse est recouverte d'une verrière, et l'emplacement des corps est indiqué d'une plaque nominative pour ceux qui furent identifiés. Des plaquettes disposées autour de la verrière permettent de comprendre le contexte de la mort de ces soldats, et les cheminements qui ont amené à cette découverte. Une sculpture évoque le roman qui a fait la notoriété d'une des victimes de ce combat. Ce lieu modeste perdu au fond d'une forêt silencieuse impose le recueillement.

Alain Fournier a été inhumé avec ses camarades au cimetière proche de Saint Rémy La Calonne.

La tombe d'Alain Fournier
le cimetière sa Saint Rémy La Calonne

Je termine la journée en passant dans les villages évoqués par Maurice Genevoix, villages où il allait au repos après un temps passé en première ligne. Puis retour à Verdun où j'arrive à temps pour être ( à moi seul ) le dernier groupe à visiter la citadelle pour cette journée. La citadelle de Verdun est un gigantesque bloc percé de quelques orifices et traversé de dizaines de kilomètres de galerie. Une exposition de type son et lumière se déroule devant le visiteur frigorifié assis dans un chariot mobile et transporté de galerie en galerie. L'usage de la citadelle pendant la bataille de 1916 est relatée à travers l'expérience d'un officier breton ! la visite se termine par la salle décrivant comment fut choisi parmi huit morts inconnus, le soldat qui repose sous l'arc de triomphe à Paris.

Dimanche 12 février 2006

Dernière journée à Verdun aujourd'hui. Le temps est maussade, mais heureusement il ne pleut pas. Objectif de la journée : le champ de bataille de la rive gauche de la Meuse, les sites américains, et la forêt d'Argonne. S'il reste un peu de lumière en fin de journée, la butte de Vauquois.

Je quitte Verdun par le nord et rejoins rapidement le village détruit de Cumières. De là part un chemin forestier qui mène jusqu'à la cote du MortHomme. Ce haut lieu de la seconde partie de la bataille de Verdun, est surmonté d'un monument évoquant un squelette, à la manière de celui de la crête des Eparges vue hier. Après une randonnée solitaire d'une heure et demi, revenu au point de départ, je reprend la route vers la cote 304 non loin de là. Ce second haut lieu de la bataille des ailes se trouve au dessus du village d'Esnes. Ce village a vu passer parmi les régiments qui montaient en ligne le 66 ème RI au sein duquel servait le caporal Jean Pierre Guillerm qui y trouva la mort le 4 Mai 1916 à 23 ans. Le général commandant le 9ème corps d'armée cita le 66ème régiment à l'Ordre du Corps d'Armée pour son intervention : << Le 66ème d'infanterie, soumis pendant la période des 3 au 8 mai 1916 à une concentration de feux d'une violence inouië qui avait bouleversé ses positions et enterré, ou détruit, les deux tiers de ses fusils et mitrailleuses, a pu grace à l'indomptable énergie de son chef, le Lieutenenant-Colonel Paille, répondre à l'acharnement de l'ennemi par une tenacité sans égale, lui barrant la route, le refoulant à plusieurs reprises par des charges héroïques à la baïonnette et lui faisant des prisonniers appartenant à quatre régiments. >>

Plusieurs mois plus tard, en juillet 1917 le 272 RI monta à son tour vers la cote 304; le 10 juillet le soldat Jean Marie Guillerm fut tué << sur le champ de bataille >>, il avait lui 31 ans. Tous deux étaient originaires du même village du Léon, Guiclan. Jean Marie Guillerm a peut-être perdu la vie en compagnie de 60 de ses camarades tués ce jour là sous le bombardement des artilleurs allemands. Sous la conduite du Lieutenant Mollard, des hommes de la 17ème compagnie se sont abrités dans une sappe à une seule issue. Un obus tombe et emmure les soldats. L'ennemi étant très proche, ils ne peuvent être secourus; et ce n'est que le 25 août que les corps pourront être dégagés. Par ailleurs ce même jour 20 soldats du régiment meurent ensevelis sous plusieurs mêtres de terre pendant le bombardement.

Descendu de la cote 304 je fais une halte au cimetière militaire d'Esnes. J'espère y trouver les tombes de ces deux soldats, originaires du même village que mon grand-père et portant le même nom que lui, mais au bout d'une heure et quart de marche, et environs 6 km parcourus en lisant toutes les plaques nominatives, je dois me résoudre à attendre encore pour connaître leur lieu de sépulture.

Je quitte cette zone de la bataille de Verdun et monte vers le nord en direction de la butte de Montfaucon, servant de point d'observation aux artilleurs allemands. Cette zone assez éloignée de Verdun fut le théâtre d'une des premières intervention des soldats des États Unis d'Amériques sur le champ de bataille de la Grande Guerre. De septembre à novembre 1918, les divisions US menèrent avec les français l'offensive Meuse Argonne, qui libéra une grande partie du territoire. Cela ne se fit pas sans pertes, et les américains ont élevé des monument impressionnants à la mémoire de leur soldats tués. Tout d'abord la colonne qui se trouve au sommet de la butte de Monfaucon, visible de loin, et le cimetière militaire de Romagne sous Montfaucon. Ce cimetière créé dans les années 20 est terriblement beau. Il s'étend sur plusieurs hectares en deux pentes se faisant face. Une route traverse la partie basse. Une des pentes est couvertes de croix blanches, au sommet se trouve une énorme chapelle, dans laquelle j'entre un moment. Les noms des soldats disparus sont gravés sur le mur extérieur

le cimetière américain de Romagne sous Montfaucon

Je quitte ce secteur du front pour me diriger vers le sud ouest. Lieu de destination : le bois de la Grurie entre Four de Paris et La Harazée, au sud de Varennes. Cette région fut l'objet d'une lutte féroce entre français et allemands en 1914 et 1915. J'ai choisi de visiter cette partie du front après avoir découvert il y a deux ans les dessins d'un peintre breton mobilisé au 136 ème RI, qui décrivit sa vie quotidienne et celle des soldats de sa section dans de nombreux dessins joints aux lettres écrites à sa femme. Ce peintre se nomme Mathurin Méheut, un musée lui est consacré à Lamballe sa ville natale. Le Four de Paris était un hameau qui n'existe plus, un panneau seulement rappelle son existence. Je le dépasse et roule jusqu'à La Harazée le long d'une vallée encaissée, puis fais demi tour, et laisse la voiture au pied d'une pente raide. Je gravis la pente sur laquelle les soldats français avaient construit des abris de fortune en arrière de la ligne de front dont il reste de nombreuses traces. La crête franchie, je traverse un bois de sapin de 200 m en pente douce, et atteint enfin le plateau. Sitôt franchi un chemin à la sortie du bois je monte un talus et trouve les premières traces de fortifications. Il s'agit de trois lignes parallèles de tranchées espacées de plusieurs mètres. Ici se tenaient les soldats français. Je m'avance dans le bois et trouve 60 mètres plus loin la tranchée adverse, sur son parapet ont poussés des sapins. Il n'y a pas un seul bruit. Le bois descend ensuite vers ce que les militaires appelaient un << ravin >>. je m'arrête assez longtemps pour dessiner en pensant à Mathurin Méheut qui profitait sans doute de moments de silence et de quiétude pour en faire autant à quelques pas de là.

Il reste encore assez de lumière pour terminer comme prévu par la butte de Vauquois qui se trouve à quelques kilomètres de là. Cette butte subit un sort proche de celle visitée samedi : les allemands s'y installèrent au début de la guerre et les français n'eurent de cesse que de tenter de les déloger au prix de très lourdes pertes. Les pentes conquises, chaque camp possédant la sienne, des mines furent percées à travers la butte pour aller faire sauter la ligne adverse et l'assaillir. Le résultat de quatre années de guerre fut la disparition complète du village de Vauquois perché sur la butte, et son remplacement par d'immenses trous dus aux explosions des mines. Lorsqu'on arrive au sommet de la butte on ne peut qu'être saisi par la taille du premier cratère qui fait une trentaine de mètres de profondeur. Les suivants sont à peine moins profonds, et se chevauchent dans un paysage de désolation. Une portion de tranchée de seconde ligne allemande a été reconstruite par une association qui met ce site en valeur. Le résultat de la reconstruction est très réaliste, j'y descend pour visiter et dessiner. Les passages sont étroits et sombre. Sur le côté la paroi s'ouvre un escalier d'où exhale une tiédeur moite. Je jette un oeil vers la pénombre souterraine, mais il fait décidément trop sombre. Je suis seul sur la butte, la nuit commence à tomber accompagnée de neige, un frisson me parcourt la nuque à l'idée de descendre dans cette stolen. Il est temps de rentrer.

BIBLIOGRAPHIE

Un voyage de ce type ne peut se faire sans être guidé par quelques sources. Ces sources sont peut-être et sans doute la raison même de ce voyage. Je n'aurais en effet pas visité le bois de la Grurie sans les dessins de Mathurin Méheut, ni la crête des Eparges sans le livre << ceux de 14 >> de Maurice Genevoix. Ce sont d'abord eux deux qui m'ont apporté l'envie de me rendre à Verdun. J'étais aussi accompagné de

- La bataille de Verdun de Yves Buffetaut, qui est à mon avis le meilleur livre ( de ceux que possède ) sur ce secteur du front

- Verdun,guide historique illustré, des éditions Frémont de Verdun, un guide ancien comme je les aime.

- Mathurin Méheut, croquis de guerre, catalogue de l'exposition, école de saint-Cyr Coëtquidan

- Mathurin Méheut 1914 1948, des ennemis si proches, Elisabeth Jude et Patrick Jude.

- Verdun de Georges Blond, livre sentimental que j'aime beaucoup, truffé de remarques pleines de bon sens, il faut terminer ce séjour en lisant les trois dernières pages de ce livre.

- un carnet de dessin Moleskine, que j'utilisais pour la première fois, et sans doute pas la dernière.

Je remercie également pour son aide documentaire Didier, Webmaster de l'exellent site http://www.chtimiste.com/ consacré aux régiments de l'armée française pendant la Grande Guerre, et Alain Thiriet pour les informations sur le 272ème RI.

 

 

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