Cairn de l'ïle Carn, Ploudalmézau

Dimanche matin, tout le monde dort encore lorsque je démarre la journée. Il fait clair. Direction Ploudalmézau, puis la côte à la recherche de l'ile Carn. Cet ilot n'est accessible qu'à marée basse. Renseignements pris, la marée est basse à 11h, mais la mer aura déjà bien descendu bien avant ... enfin, j'espère. La direction est bien indiquée et à 8h00 je ferme la porte de la voiture et ajuste les sangles du sac à dos. Un chemin de sable descend vers un amas de rochers maintenant découverts qui se dirigent vers l'îlot. Tantôt sur le sable, tantôt sur les rochers, parfois sur le goémon, mais le moins possible, il y a environs 200 m à franchir. Peu avant le mi-chemin, les rochers descendent dans la mer qui forme là un petit étang se vidant doucement. J'avise quelques pierres qui affleurent la surface, prend ma respiration et hop ! en quelques bonds je suis à nouveau sur le sec. Une pente à gravir, et me voilà enfin sur cette île mystérieuse. Evidemment, vue l'heure, le jour et la marée qui continue à descendre, je suis seul sur l'île. Il fait de plus en plus beau, c'est le moment de prendre son temps, de savourer ce moment en observant les alentours pour en graver tous les détails dans la mémoire. je traverse l'île et m'assoie sur un rocher, en regardant vers le large. Des pêcheurs << amateurs >> ( c'est à dire avec un petit bateau ) traquent le poisson entre les ilots sombres. La mer se confond à l'horizon avec le ciel, et les ilots lointains sont peut-être des nuages bas; un tableau d'Hokusai s'offre à moi pour embellir la méditation.

Je reviens vers le centre observer ce étonnante construction. Il s'agit d'une sépulture collective composée de trois dolmens à couloir. Son age ? 6000 ans ! un millénaire de plus que les premières pyarmides égyptiennes. Un oiseau monte au-dessus du cairn et stabilisant son vol chante à pleins poumons.

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