Le cuirassé Tirpitz, dernier bâtiment allemand
réellement menaçant pour les convois à destination de Mourmansk est au mouillage dans un fjord
norvégien prés de Trömso, plusieurs attaques-sous-marin de poche, bombardiers- ont tenté
sa destruction, mais jusque là avec très peu de résultats. Les britanniques sont pourtant
résolu à le couler, et ce 12 Novembre ont monté un nouveau raid de bombardiers . Le commandant
du Tirpitz Robert Weber pense pouvoir faire confiance aux chasseurs pour détourner les vulnérables
lancasters des Squadron 617 et 9 commandés par le wing-commander Tait. Ces bombardiers sont les <<
tireurs d'élites >> du bomber command et ont obtenus de formidables résultats sur des objectifs
tels que les barrages de la Rhur ou la base de Pennmunde. Ils profitent du mouillage du cuirassier dans le rayon
d'action des lancasters pour tenter de le détruire.
L'alerte est donnée à 8h55 à la base de Badurfoss, Ehrler, commandant d'escadre, désireux
de marquer le chiffres 200 sur le gouvernail de son Messeschmitt décolle avec son ailier, délaissant
ainsi la direction de l'interception depuis le sol. Le résultat ne se fait pas attendre : les Dam Busters
franchissent le rideau de chasseurs et mettent trois coups au but, provoquant le chavirage du cuirassier et la
mort d'environs 700 marins .
Ehrler fut immédiatement relevé de son commandement, et passa en court-martiale. En raison de ses
états de service et de ses succés, la sentance de mort fut commuée en peine de travaux forcés
à effectuer après la guerre.
Il eut l'autorisation de poursuivre le combat contre l'ennemi, mais dans la défense du reich. Son camarade
Théo Weissenberger le recruta pour combattre aux commandes d'un Me 262 avec la nouvelle JG 7.Rapidement
il se coverti à ce nouveau chasseur. Le 21 mars 1945 il abat un B17, un second le 22 puis un troisième
le 24. Le 6 avril il participe à nouveau à l'interception d'un raid américain sur Berlin.
Rapidement il abat deux B17, ensuite son sort n'est pas très clair : d'après certains ils fut à
son tour abattu par l'escorte de P51, 4 pilotes revendiquant ce jour une victoire contre un Me 262 ce jour-là;
d'après d'autres il se précipita sur un troisième B17 à la manière de ses anciens
adversaires réalisant un Taran. Son score de 206 victoires a été obtenu en environs 400 sorties.
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Né le 14 septembre 1917 à
Oberbalbach ; Heinrich Erhler commence sa carrière dans la flak et combat en Espagne dans la légion
Condor. Formé au pilotage il intègre la 4/JG 77 renommée plus tard 4/JG 5. Sa première
victoire est obtenue contre un bombardier anglais à l'automne 1941.
Le début de la campagne à l'est permet de donner toute sa mesure à ses ambitions de victoires,
son escadre-la JG5 Eismeer- est placée très au nord sur le front arctique et combat les soviétiques
dans la région de Petsamö en Finlande.Ehrler vole dans la 6/JG 5, escadrille qui voit passer de nombreux
as de ce front : Muller ( 92 victoires ), Dobrich ( 65 victoires ), Brunner ( 53 victoires ) Norz ( 117 victoires
) Garganico ( 60 victoires) Dahmer ( 57 victoires ).
Il est décoré de la croix de chevalier, puis à la suite de sa 112ème victoire il reçoit
les feuilles de chêne le 2 aout 1943. Il est alors à la tête tête du III/JG5 depuis juin.
En mai 1944 il devient commandant de l'escadre avec le grade de major.
Le 22 octobre 1944 il est nommé pour les épées avec 199 victoires au compteur, mais son avidité
de victoires va provoquer sa perte. |